Des représentants de l’association Biovallée et de ses partenaires assistaient en juin dernier à une lecture de paysage par Marco Forconi, ingénieur agronome, agriculteur du GAEC de Montlahuc et administrateur de l’association. Un paysage façonné selon l’approche de l’hydrologie régénérative.
Eau, sol, biodiversité et Biovallée
Le territoire Biovallée est directement et fortement impacté par le réchauffement climatique, les épisodes de sécheresse que nous traversons ces deux dernières années en sont des témoins. L’hydrologie régénérative représente un espoir pour retenir l’eau dans nos sols et préserver le vivant. L’association Biovallée a décidé d’apporter sa contribution pour faire avancer ce sujet dans le cadre de la mission qu’elle s’est donnée de favoriser les coopérations entre les acteurs du territoire qui s’engagent dans la transition écologique, notamment sur les thématiques de l’eau, du sol et de la biodiversité.
L’exemple du GAEC de Montlahuc
Pour nourrir notre curiosité et nos actions à venir, notre administrateur Marco Forconi nous a transmis une (infime) partie de son savoir et de son expérience sur l’hydrologie régénérative qu’il a mis en pratique dans le cadre du GAEC de Montlahuc. Leur ferme se situe en moyenne montagne sèche, à la frontière entre le Vercors et les Baronnies, dans un hameau d’une petite commune de 80 habitants appelée Bellegarde-en-Diois, et répartie sur un peu plus de 1000 hectares s’échelonnant de 900 à 1400 m d’altitude. Perchés au sommet d’une petite colline, nous avons pu constater le travail accompli et deviner les premiers effets bénéfiques.
L’hydrologie régénérative, ou comment « cultiver l’eau ».
Dessiner un paysage selon le principe de l’hydrologie régénérative, c’est comprendre les reliefs et les circulations d’eau. C’est aussi, comme nous avons pu le constater, mobiliser tous les savoirs et techniques pour aménager le territoire de manière à maximiser la captation et la rétention de l’eau en travaillant avec la nature
Voici une partie de ce que nous avons eu la chance de découvrir à Montlahuc :
- des baissières (fossés) creusées selon les lignes de niveau du bassin versant pour amener l’eau à s’infiltrer.
- des haies plantées le long de ces baissières pour consolider l’ouvrage et briser le vent
- des revers d’eau (monticules) sur les chemins pour renvoyer l’eau dans les champs.
- la plantation d’arbres qui multiple les points d’infiltration
- l’utilisation du bois mort qui nourrit les réseaux de mychorises, véritables autoroute de l’eau
- une végétation choisie : des plantes de sous-bois qui approvisionnent les racines des arbres en eau en échange de glucose.
Une visite très inspirante
Le potentiel de l’hydrologie régénérative est gigantesque, la tâche à accomplir tout autant. Pour cela, nous nous mobilisons !
Alors, si le sujet vous intéresse, si vous avez un projet lié à l’hydrologie régénérative sur le territoire Biovallée, écrivez-nous à association@biovallee.net.
Pour en savoir plus, écoutez notre émission radio sur le sujet.