Le mardi 10 octobre, les acteurs de Territoire d’innovation Biovallée se sont réunis à Die pour faire un état des lieux du projet à mi-parcours. Pour rappel, le programme porté par l’association Biovallée en partenariat avec les 3 intercommunalités finance les actions de transition écologique de 20 acteurs du territoire sur les thématiques suivantes : agroécologie et bioéconomie, transition énergétique, mobilité durable, économie circulaire et savoirs & innovation.
Une belle assemblée
C’est dans une chaleureuse ambiance qu’a débuté la rencontre cette année. Une atmosphère bienvenue en cette fraîche matinée ! Au rendez-vous : acteurs du projet mais aussi d’autres acteurs engagés pour la transition en Biovallée, élus, adhérents de notre association… Tous attentifs à l’avancée du projet territorial et prêts à donner de leur temps et à partager leurs idées et visions pour l’avenir de la Biovallée.
Des temps de rencontre importants pour ouvrir une parenthèse, parler du fond mais également de la forme et veiller à se rappeler que si nous acteurs de la transition écologique dédions nos journées à imaginer demain, une autre partie des habitantes et habitants de la vallée ont un autre ordre de priorité et qu’il faut en tenir compte, comme le rappelle Alain Matheron, président de la communauté de communes du Diois, face à l’assemblée.
« Le temps démocratique est toujours plus lent que celui des acteurs. Nous, intercommunalités veillons régulièrement à refroidir le réacteur pour ne pas que ça s’emballe ! »
L’occasion également de saluer les efforts de tous, au-delà de Territoire d’innovation, comme a pris soin de le faire la présidente de notre association Karine Melzer :
« Les actions inscrites dans Territoire d’innovation ne sont qu’une partie de ce qui se fait en matière de transition écologique sur le territoire. »
Une assemblée qui a débuté sous forme de rapport d’activité du projet, suivi l’après-midi d’ateliers de travail, le tout entrecoupé de moments conviviaux, dédiés à l’interconnaissance et au partage. Voilà en substance ce que vous avez manqué.
Comment se portent les finances ?
Le territoire a bénéficié d’importantes subventions depuis le début du projet en 2020. Une aide précieuse pour les dynamiques de transition. Notre association en charge du pan financier a fait un point sur l’affectation des subventions et réaffectations des sommes libérées par des projets qui n’ont finalement pas vu le jour. Un suivi méthodique et des comptes rendus indispensables pour avancer dans la confiance et la transparence avec toutes les parties. À ce jour, 36 % des subventions ont déjà été versées, soit plus de 2 millions d’euros : pour rappel, une première partie des fonds est versée aux acteurs dès lors que leur projet est structuré et qu’une convention est signée, la suite des versements est conditionnée à l’obtention de bilans d’avancement de chaque projet.
Un plan d’évaluation en cours
Un plan d’évaluation générale du programme a été amorcé et l’équipe projet a profité de l’occasion pour nous livrer ses premiers résultats. En 3 ans, ce sont déjà près de 10 000 habitants qui ont été concernés par des actions : des personnes ayant participé à la prospective agricole, des enfants sensibilisés dans les cantines, des ménages accompagnés pour la rénovation de leurs logements et plusieurs centaines d’emplois ont été pérennisés, notamment dans la rénovation énergétique.
Focus sur des projets qui ont bien avancé
Pour animer cette matinée, la parole a été donnée à plusieurs porteurs de projet qui ont pu nourrir l’assemblée d’informations concrètes et inspirantes :
– Le projet Ecorce du FIBL avance dans ses recherches sur la possibilité d’associer l’élevage ovin au cœur des stratégies de gestion de l’enherbement en arboriculture fruitière : comment protéger le verger des brebis qui effeuillent les arbres et les écorcent ? Comment protéger les brebis du risque d’empoisonnement au cuivre utilisé pour traiter les vergers biologiques ?
– Le projet de la ferme maraîchère de Chamarges porté par la Carline, qui a pour objectif entre autres de favoriser les circuits courts en bio, de sanctuariser du foncier agricole et d’accompagner l’installation agricole, prévoit 3,5 ha de légumes de plein champs, 15 ha cultivables et irrigables, 2300 m² de serres, 520 m² de bâtiments rénovés et construits et 900 arbres et arbustes plantés.
– Les projets d’autoconsommation collective d’électricité menés respectivement par la communauté de communes du Val de Drôme et Dwatts permettent plusieurs dizaines de milliers d’euros d’économie par an.
– Le service d’autopartage Libelul opéré par Dromolib en partenariat avec les communautés de communes du Val de Drôme et du Crestois et du Pays de Saillans, a déjà atteint en 6 mois, 32 % des objectifs de 40 000 km à parcourir fixés sur 2 ans.
– La nouvelle aire de réemploi et de tri de Die (ancienne déchetterie) propose désormais aux usagers une aire de détournement qui alimente la recyclerie et la mathériauthèque locales et dispose d’une plateforme de broyage gérée par un collectif d’agriculteurs.
– Le projet ecolometrix, plateforme collaborative qui proposera des données analysées à destination des autorités publiques locales, a passé la preuve de concept et est désormais incubé au sein de l’école Ponts ParisTech.
Intelligence collective pendant les ateliers
La journée s’est poursuivie par des ateliers de réflexion auxquels ont pris part la majorité de acteurs présents le matin :
- Transition en Biovallée : on en est où ?
- Territoire d’innovation : et après ?
- Acteurs de la transition et citoyens : plus forts ensemble ?
- Innovation : que valent nos expériences pour les autres ?
- Entrepreneuriat : investir dans votre développement avec Territoire d’innovation.
Riche journée !