A l’occasion d’une rencontre de la communauté J’entreprends en Biovallée dédiée à la thématique du sens au travail, Michael Pélissier, président du Groupe Sols, a présenté une initiative appelée « école des gestes », une formation interne à l’entreprise qui coche de nombreuses cases pour contribuer à redonner du sens à l’ouvrage.
« Mieux vaut préparer que réparer »
Avec l’« école des gestes », Michael Pélissier a souhaité apporter une réponse à plusieurs problématiques rencontrées dans les entreprises du groupe, leader de l’aménagement urbain et paysager en France : conserver la qualité des prestations face à des concurrents qui tendent à tirer la qualité vers le bas, renforcer la productivité des équipes, mais également valoriser les salariés en fin de carrière et fidéliser les nouvelles recrues. Avec en tête une certitude forgée par l’expérience du terrain : « mieux vaut préparer que réparer ».
Concrètement, l’« école des gestes » c’est trois jours de formation pratiques à destination de 4 nouvelles recrues pour apprendre les bons gestes auprès de salariés expérimentés. Au programme : exercices pratiques sur le terrain, sensibilisation à la qualité, sécurité environnement (QSE), et en fin de formation, un temps de débriefing avec remise d’un document listant les compétences acquises par chaque salarié. « 80% de nos salariés n’ont pas été en réussite à l’école. Mais nos métiers ne s’apprennent pas à l’école. Pour transmettre les bons gestes, la littérature ça ne fonctionne pas. Pour une fois, ils vont avoir un diplôme, signé par le formateur et par le directeur » précise Michael Pélissier. Entre novembre 2023 et avril 2024, plus de 40 salariés ont participé à l’une des 10 sessions organisées par le Groupe Sols qui compte au total 480 salariés répartis dans 15 filiales partout en France.
Considération et sentiment d’appartenance
L’« école des gestes » a été pensée pour être bien plus qu’un simple temps d’acquisition de compétences. Elle permet également de favoriser l’inclusion de nouvelles recrues et donner des perspectives à des salariés démontrant un potentiel d’évolution au sein du groupe. « Le lundi matin à 7h30, je les accueille, je leur fais le café, puis je leur fais un laïus sur les valeurs de l’entreprise » précise Michael Pélissier. « Quand ils arrivent, on leur donne un paquetage, comme à l’armée, avec un t-shirt et un sweat-shirt floqué « école des gestes » avec la date de la formation. Et sur le support de briefing présenté au démarrage de la formation, on prend le soin que le nom de chaque participant soit inscrit ». Des attentions pour que chaque participant se sente considéré. « Une formation personnalisée comme celle-là, c’est chronophage. Il faut préparer les contenus, organiser la logistique. Mais je pense que ça vaut vraiment le coup. A titre personnel, c’est un moyen de garder le contact avec les équipes. Les salariés voient que le PDG n’est pas dans sa tour d’ivoire ». Fort de ce succès, le groupe Sols pense maintenant à créer une formation similaire à destination des chefs de chantier, car là aussi, le besoin de redonner du sens se fait sentir : « On les a fait évoluer dans les gestes, dans le respect des normes. Mais on ne leur a jamais appris à parler aux équipes, à parler aux clients. On a besoin de redéfinir les bases du rôle de chef de chantier, en partant des expériences de terrain » conclut Michael Pélissier.
A l’association Biovallée, nous sommes convaincus que ce type d’initiatives contribue pleinement à la transition écologique dans les entreprises, et plus largement sur notre territoire, en valorisant les compétences des salariés et en limitant le gaspillage des ressources.
Redonner du sens au travail, c’est aussi une manière de rendre plus attractifs les métiers qui contribuent à la transition écologique. « L’école des gestes » initiée par le Groupe Sols en est un bon exemple. À l’association Biovallée, nous encourageons ce type d’initiatives : les mettre en lumière et contribuer à leur diffusion fait partie des objectifs de la communauté « J’entreprends en Biovallée ».