Le 10 juin 2025, Yannick Régnier, directeur de l’association Biovallée, est intervenu lors d’une conférence organisée par le Hub des Territoires, l’espace réseau de la Banque des Territoires, pour décrypter les enjeux du faire ensemble, découvrir concrètement les grands projets de concertation en cours dans les territoires et questionner les différentes facettes du collectif pour s’engager dans les transitions.

 

C’est à Paris que nous avons célébré le 4ème anniversaire du Hub des Territoires, le 10 juin 2025. La Banque des Territoires a réuni une quinzaine d’intervenants et près de 320 participants, pour son événement Agir dans les territoires : la force du collectif. L’objectif : interroger la place du collectif dans les grands projets de territoire et identifier les leviers pour faire dialoguer l’ensemble des acteurs dans la construction de politiques publiques ambitieuses. Invité aux côtés de représentants de plusieurs territoires exemplaires, tels que le PETR Briançonnais-Écrins-Guillestrois-Queyras, la commune de Châtel-en-Trièves, la métropole du Grand Paris et la Ville de Tours, Yannick Régnier est intervenu pour présenter la dynamique de transition en Biovallée, comment ont émergé les grands projets structurants et le rôle singulier de l’association Biovallée dans l’animation de la coopération entre acteurs.

Des appels à projet décisifs en Biovallée

Tous les territoires représentés avaient pour mission d’essayer de décrypter et transmettre les clés de leurs réussites respectives en matière de transformation territoriale. En Biovallée, comme l’a expliqué Yannick Régnier, des réponses à deux grands appels à projet ont été décisives pour catalyser la dynamique collective, grâce aux financements exceptionnels qui en ont découlé. Mais ce sont la culture commune historique de la coopération et l’audace collective impulsée par une énergie citoyenne, elles aussi exceptionnelles, qui restent les éléments fondateurs de la trajectoire de Biovallée depuis 50 ans.

« Grâce au travail des acteurs et au récit mobilisateur autour de l’ambition Biovallée, le territoire a bénéficié de gros appels à projets : Grands projets Rhône-Alpes (10 millions d’euros sur 5 ans), puis Territoire d’innovation Biovallée (6 millions d’euros sur 8 ans). »

L’énergie bénévole a été un catalyseur : elle a joué un rôle d’impulsion initiale, permettant à des institutions, parfois réticentes de s’engager dans des démarches complexes, de se lancer.

« Les intercommunalités n’auraient pas répondu à Territoire d’innovation sans l’association Biovallée, parce que c’était trop compliqué. Chez nous, des bénévoles ont foncé en se disant : on va réussir… Dans un premier temps, notre candidature a échoué, mais on y était presque. Puis on a été « repêché », et on a fait équipe avec les intercommunalités. Ensemble, ça a marché. »

Le rôle singulier de l’association Biovallée

Lors de son intervention, Yannick Régnier a également explicité le positionnement particulier de l’association Biovallée dans l’écosystème territorial. Loin de se substituer aux autres acteurs, elle œuvre pour renforcer la coopération entre collectivités, citoyens et citoyennes, entreprises et associations, en respectant la place de chacun.

« On ne travaille pas pour un acteur ou une intercommunalité, on travaille pour leur coopération. »

« On ne s’engage pas dans des projets que pourraient porter d’autres acteurs pertinents de l’écosystème. Ce serait contraire à notre raison d’être : la coopération. »

Une animation de la coopération sur le territoire qui implique de respecter quelques principes :

  1. Aider les acteurs à se connaître et se faire connaître.
  2. Se rendre disponible, même lorsque c’est difficile.
  3. Créer des espaces conviviaux de rencontre.
  4. Cultiver une posture d’ouverture.
  5. Accepter de prendre le risque de la coopération.

… et d’embarquer une grande diversité d’acteurs dans le même bateau.

« Les acteurs publics et de l’économie sociale et solidaire n’ont pas le ‘monopole du cœur’. Nous avons aussi en Biovallée des entreprises classiques très engagées pour la transition et le territoire. »

« On laisse les réfractaires de côté et on accompagne ceux qui souhaitent s’engager dans la transition, là où ils en sont, dans une logique d’amélioration continue. »

Découvrez la vidéo de l’évènement.

 

 

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