Je m’appelle Romane Petit et je suis en seconde à Privas, en Ardèche. Cette année, il fallait que je trouve un stage d’observation pour la période du 16 au 27 juin et après avoir essayé d’entrer dans le service environnement ou transition écologique et énergétique de différentes villes, je me suis tournée vers l’association Biovallée, qui correspondait à ce que je cherchais, c’est-à-dire un organisme qui agit pour la transition écologique.

Ce que j’ai fait durant mon stage

Le premier jour, après que Noémie Gaillard, ma tutrice de stage, m’ait présenté les locaux, j’ai participé à la réunion hebdomadaire des salariés de l’association. Nous avons fait un tour de table pour se présenter puis la réunion a commencé. Le rôle de secrétaire et de chef de séance change chaque semaine et même si le temps de parole était réparti, chacun pouvait poser des questions et apporter des précisions lors de la prise de parole de l’autre. J’ai trouvé cela participatif et donc très intéressant.

L’après-midi, j’ai rencontré une des salariés pour qu’elle me parle de son travail dans l’association mais aussi de ses études. Au cours des deux semaines, j’ai ainsi fait le tour des 6 salariés pour appréhender le domaine d’action de l’association dans son ensemble.

Au cours de la semaine, je suis allée avec Noémie, qui est chargée en autres de la Jeunesse, à une réunion entre tous les acteurs qui travaillent avec les jeunes sur la communauté de communes. Il y avait des MJC, des centres sociaux, un fablab etc. Plus tôt dans la semaine, justement, le 8fablab est venu à un café jeu de Crest avec deux jeunes pour qu’ils présentent leurs projets de création numérique puis manuelle d’objets au terme du programme « impact local, un pacte pour soi ». À la fin de mon stage, nous sommes allées au copil (comité de pilotage) de ce projet au 8fablab pour faire le bilan des formations des jeunes et parler de la suite du projet. Noémie a joué son rôle de représentante de l’association Biovallée en proposant au fablab de contacter telle ou telle structure du territoire, pour obtenir des financements par exemple.

La semaine suivante, j’ai participé à une seconde réunion d’équipe au cours de laquelle j’ai parlé de ce que j’avais réalisé la semaine précédente.

Avec Claude, la trésorière de l’association, je suis allée faire une visite dans l’exploitation de la ferme de Gournel à Pontaix.

Un soir, j’ai accompagné Noémie à une soirée de clôture de 8 mois de services civiques accompagnés par l’association Osons ici et maintenant. Les témoignages des jeunes et des représentants des structures qui les ont accueillis étaient très touchants.

En dehors de ces « sorties », j’ai eu beaucoup de petites missions à réaliser, pour aider certaines missions des salariés et apporter mon approche d’adolescente sur les questions de transition écologique et d’implication des jeunes. J’ai pu ainsi écouter deux émissions d’une radio locale, sur le thème des biodéchets et de l’implication citoyenne et j’ai aidé Chloé, la responsable communication, à réaliser une affiche à présenter lors d’un forum des associations à la rentrée.

Ce qui m’a marqué durant le stage

J’ai découvert le fonctionnement quotidien d’une association au niveau des salariés, car je n’ai pas pu rencontrer les bénévoles, sauf la trésorière et le président. J’ai apprécié l’idée que le travail est collectif : en réunion, tout le monde est concerné, pose des questions, apporte des précisions et écoute les autres ; dans leurs missions, les salariés ne sont jamais seuls et travaillent souvent par binôme sur des sujets, ils rencontrent ou sont en contact avec de nombreux acteurs sur le territoire. Ce point est normal, car le rôle principal de l’association est de créer du lien vivant entre ceux-ci.

J’ai découvert qu’il existait beaucoup d’acteurs engagés dans la transition écologique sur le territoire de la Biovallée (des entreprises (Charles & Alice) comme des associations (Collembole), mais aussi des éco-hébergeurs…), et en même temps cela me semble peu, donc cela me questionne sur la situation dans les autres territoires, où les actions doivent être assez rares ou mal communiquées.

J’ai appris que ce qui était important pour que des initiatives et des projets se développent quelque part, c’est qu’il y ait du lien qui se crée, des partenariats qui se forment… et que c’est ainsi que l’on va pouvoir atteindre le plus de personnes possibles.

J’ai peut-être été un peu déçue par le fait que je ne suis pas trop sortie du bureau, mais je pense que c’est parce que je suis tombée sur une période calme au niveau des interventions extérieures.

J’ai pu observer que pour la plupart des personnes, la transition écologique, ce n’est pas juste un travail mais aussi une façon de vivre : j’ai été impressionnée par le courage de ceux qui venaient au bureau en vélo tous les jours, même sous le soleil et avec 40°.

J’ai beaucoup aimé les repas du midi, où l’ambiance était sympathique et j’ai apprécié le fait que l’on me donne des petites missions, j’ai eu l’impression de participer au travail collectif de l’association et cela m’a permis de ne pas m’ennuyer.

En un mot, ce que j’ai retenu de ce stage c’est « la coopération avant tout ».

Ce que ce stage m’a apporté pour mon futur

Observer comment coopèrent les salariés au sein d’une association m’a donné envie de travailler dans une structure semblable, où on nous donne un cadre de travail dans lequel on peut prendre quelques libertés pour mener à bien nos missions.

En parlant avec les différents collègues, j’ai appris qu’ils avaient tous fait des études différentes, qui leur plaisaient plus ou moins, mais qu’ils travaillaient maintenant dans le même domaine. Yannick, le directeur, m’a montré que quelles que soient les études que je ferai, je pourrai travailler dans la transition écologique, mais qu’il fallait que mes études me plaisent et m’intéressent avant tout.

Parmi les différents « métiers » que j’ai découverts, je pense que c’est celui de responsable de projet écologie industrielle et territoriale qui me correspondrait le plus. En effet, Pierre travaille dans le but de développer une économie circulaire sur le territoire et cela m’intéresse, ainsi que la décarbonation des entreprises et des industries.

Ma rencontre avec Andréa, qui s’occupe en partie d’animer un réseau d’éco-hébergeurs, m’a raconté sa journée de la veille chez une maraîchère pratiquant l’agriculture syntropique (permaculture autonome) et cela m’a fait remarquer que j’aimerais bien réaliser un stage ou un job d’été dans un endroit semblable.

Enfin, je souhaite remercier toute l’équipe qui était très sympathique, accueillante et qui m’a permis de découvrir la diversité des manières d’agir pour la transition écologique !

 

 

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