La coopération, une affaire de personnes avant tout, c’est ce qui transparaît à l’écoute de l’entretien avec Yannick Régnier, directeur de l’association Biovallée, pour le podcast Idées Terre. Une histoire de personnes et une histoire humaine, comme celle de Yannick et de toutes les rencontres, expériences et amitiés qui l’ont motivé à répondre à un appel à projets de l’Agence pour la transition écologique (ADEME) au titre de l’association Biovallée, pour contribuer à renforcer la coopération sur le territoire. Écoutez le podcast dans son intégralité.

 

Yannick, ses études, son vélo, son grand-père

« 1h50 de podcast ! Personne n’aura le courage de m’écouter jusqu’au bout ! » s’amuse Yannick Régnier au sujet de son entretien intitulé “créer les conditions de la coopération pour la transition, l’exemple de la Biovallée ». Mais un sujet qui place l’humain au cœur de tout doit bien commencer par une aventure humaine ! Yannick raconte ses études d’ingénieur, son engagement associatif, sa rencontre avec la Biovallée, ce qu’il aime y faire, y vivre, l’influence de son grand-père… À travers son récit, on comprend qu’il est enfin arrivé à sa juste place à l’association Biovallée et que le projet qui débute, mené en équipe, sur la coopération, mobilisera toutes ses valeurs et constituera un réel accomplissement pour lui… quelle que soit l’issue des expérimentations menées, tant qu’il y a des enseignements à tirer et partager.

 

Créer les conditions propices à la coopération

Le parcours de Yannick l’a emmené un peu partout. Sur son chemin, il a rencontré des personnes et des territoires inspirants. Il évoque régulièrement une rencontre en particulier, celle de Jean-François Caron, ancien maire de Loos-en-Gohelle. Leur aventure commune au sein du réseau des Territoires à énergie positive puis de la Fabrique des Transitions a contribué à renforcer sa conviction que la coopération est la clé. Mais comment créer les conditions propices à la coopération ? Yannick aime rappeler que « sans confiance, il n’y a pas de coopération possible ». Qu’elle naît souvent autour d’une table, d’un repas partagé, d’une conversation et demande de la patience. Mais une fois installée, elle permet de prendre le risque et d’accepter les contraintes de l’autre : c’est ça coopérer ! Ok, mais si ça coince ?  « La coopération, c’est aussi l’art d’organiser la dispute et mettre les conflits, les différends au travail », explique Yannick Régnier.

 

Le pari de l’association Biovallée

Pour joindre le geste à la parole, et parce que la coopération est au cœur de la raison d’être de l’association Biovallée dont il est le directeur, Yannick a embarqué l’association dans la réponse à un appel à projets de l’Agence pour la transition écologique, sur les innovations sociales et territoriales. Et si nous vous en parlons, c’est que nous sommes lauréats ! L’impulsion de Yannick aura été déterminante. L’association mène donc un programme de deux ans pour cultiver et renforcer la coopération entre acteurs au service de la transition en Biovallée. « Reste maintenant à mobiliser les parties prenantes, à les embarquer avec nous dans ce projet audacieux et à les convaincre du bien fondé de notre démarche au service de nos objectifs communs », confie Yannick. Nous l’évoquions dans un précédent article, la transition écologique est par nature un processus incertain, il faut souvent naviguer à vue. Aujourd’hui, les premières actions concrètes se déploient et l’intérêt grandit. 

 

Alors, c’est quoi ce projet ?

Un ensemble hétéroclite de propositions : des entretiens avec les acteurs dans le cadre de la recherche, des conférences inspirantes, des ateliers collectifs, l’animation d’un collectif de structures de l’économie sociale et solidaire, la création d’une communauté nationale travaillant sur les alliances locales pour la transition (dans l’esprit de Biovallée), l’introduction de « routines » favorisant la coopération dans nos manières habituelles de travailler, la production d’émissions de radio mettant en valeur les dynamiques collectives, etc.

Notre projet combine une expérimentation de « diplomatie de la transition » animée par l’association Biovallée et une démarche de recherche et développement sur la coopération territoriale, avec pour objectifs de créer une culture commune de la coopération, à l’échelle du territoire, et de faciliter les relations entre acteurs autour de projets structurants, à un niveau plus opérationnel.

Notre ambition en faveur de la coopération pour la transition est forte. Le pari sera-t-il relevé ?

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