Découvrez le film « la Ferme de demain » au GAEC de Montlahuc : 6 agriculteurs ont repris une ferme de 1100 ha en polyculture élevage, perchée dans le diois. On y expérimente une gouvernance durable et l’amendement du sol par le Biochar. On y soigne le lien au vivant et au territoire. On y jongle entre tradition et modernité. 

 

Dans le cadre de notre mission de capitalisation et de transmission des savoirs utiles à la transition, nous avons travaillé cette année à rendre possible la réalisation d’un film sur le GAEC de Montlahuc, ferme adhérente de notre association, chez qui nous envoyons régulièrement les groupes en visite apprenante sur le territoire. La ferme de Demain a été produit et réalisé par Ezel Production et financé par la SMASH. Dans ce film, on découvre les six agriculteurs et leur mécanicien, qui ont repris une ferme de 1 100 hectares en polyculture-élevage. La vidéo nous plonge dans leur quotidien et donne à voir une certaine vision de ce que pourrait être la ferme de demain…

Un lien profond aux animaux

Au GAEC de Montlahuc, vaches, brebis, taureaux et chevaux vivent dans d’immenses parcs. Le lien aux animaux est primordial.

« L’élevage est un prétexte pour pouvoir vivre avec mes chevaux et vivre ce projet collectif »
Franck, agriculteur au GAEC de Montlahuc

L’approche est respectueuse : les brebis sont pesées avant toute gestation, afin de s’assurer qu’elles en ont la capacité. On ne force pas les rythmes naturels.

« On impose aux bêtes, qui il y a des milliers d’années étaient sauvages, des trucs très humains : vivre dans des bâtiments, attendre pour être nourries. Mon métier d’éleveur, c’est d’atténuer tout ça »
Ben, agriculteur au GAEC de Montlahuc

Ici, le lien au vivant soigne aussi les humains : il redonne du sens au métier, renforce le plaisir de travailler la terre, et contribue à un équilibre personnel souvent mis à mal dans l’agriculture.

 

Une gouvernance fondée sur l’écoute

43 ans de vie pour la ferme, une transmission réussie entre générations et aujourd’hui, une équipe qui sait prendre soin de chacun ! C’est aussi ça la force du GAEC. Six agriculteurs et un mécanicien y œuvrent ensemble, portés par la richesse de leurs différences.

« Au début, on avait l’impression que c’était les aînés qui décidaient parce qu’ils avaient la connaissance des bêtes, du terrain. Et assez vite, on s’est rendu compte que nos idées et décisions étaient respectées »
Ben, agriculteur au GAEC de Montlahuc

La diversité au sein du groupe est une force : différentes compétences qui permettent d’apporter de la variété dans les productions, plusieurs types de viande et de fromage. C’est également une force dans les relations humaines, encore faut-il en prendre soin.
Il existe au sein du groupe une telle diversité (origines, choix de vie, famille) qu’il est essentiel d’avoir une façon de gérer la ferme très souple, de créer des temps d’écoute et de dissiper les tensions dès qu’elles se manifestent. Une réunion par semaine au minimum, et plus si besoin.

« Il m’a fallu 9 ans pour m’adapter… Mais j’ai énormément progressé, appris à m’exprimer mais également à écouter. »
 Matthieu, agriculteur au GAEC de Montlahuc

Une gouvernance harmonieuse et une force collective qui apporte aussi une autonomie essentielle groupe. Ici, les agriculteurs ont 5 week-ends libres sur 6 grâce à des tours d’astreinte rendus possibles par une bonne communication.

Un équilibre entre tradition et savoirs ancestraux

À Montlahuc, la mécanique est encore très présente, et les énergies fossiles restent, pour l’instant, indispensables. Avant, les récoltes étaient l’affaire de tout le village, sans ça, pas de nourriture !  Mais cette tradition s’est perdue.

« Tant qu’on déléguera la production, la récolte et la gestion du territoire aux agriculteurs, et qu’ils seront seuls, ils auront besoin de machines »

Marco, agriculteur au GAEC de Montlahuc

Au GAEC, donc, pas le droit à la panne, vues les surfaces ! L’entretien des machines a ainsi était confié à Yvan, mécanicien salarié du GAEC. Un atout inestimable pour le collectif, qui est également mis à profit de l’innovation !

L’équipe a par exemple conçu une machine, reproductible par toutes et tous, pour fabriquer du biochar. Le procédé : brûler du bois, broyer ensuite le charbon obtenu, puis séparer la poussière du charbon. La poussière est ajoutée à l’alimentation des bêtes pour améliorer leur digestion. Le charbon, lui, est mouillé avec du lombricompost enrichi en énergie par une fontaine spéciale, puis mélangé au fumier. Ce mélange permet de réhydrater les sols, de les nourrir, et de mieux retenir l’eau.

 

La vidéo vous a plu ? Nous espérons qu’elle vous inspirera et que vous saurez à qui la transmettre. Pour qu’il y ait une suite, Ezel Vidéo PROD est à la recherche de partenaires pour financer un prochain épisode sur le sujet. Vous avez une idée ou souhaitez soutenir le projet ? N’hésitez pas à les contacter : contact@michael-leze.com

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