Rejoignant le consortium des acteurs de Territoires d’innovation Biovallée (TI-B), l’association recyclerie Trésor – Aire vient de signer sa convention avec l’association Biovallée. L’opération soutenue s’inscrit dans l’axe Mobilité décarbonée et économie circulaire et l’action « Ressourceries et matériauthèques » qui visent à réduire les flux et tonnage de déchets.
Présentation d’une structure engagée autour du réemploi et de l’insertion
La recyclerie Trésor est née en 1997 avec pour ambition de donner une seconde vie aux objet tout en permettant à des personnes en difficulté de s’insérer grâce à une activité économique. Depuis, la recyclerie a rejoint l’association AIRE (Valence) et continue sa double mission :
- L’association Recyclerie Trésor – Aire est un atelier de débarras, transformation et vente d’objets de seconde main et de matières, collectés à domicile ou déposés sur le site à Die.
- L’association est également un ACI (Atelier Chantier d’Insertion) embauchant aujourd’hui 16 à 17 personnes en parcours d’insertion et 3 permanents à Die. L’équipe permanente est composée d’une responsable d’activité, d’une conseillère en insertion professionnelle et d’une chargée de mission en réemploi.
Au sein de la recyclerie, l’équipe exerce l’activité historique de tri et de revente des objets issus de dons de particuliers dans tous les secteurs de la vie domestique (mobilier, textile, jeux, librairie…). Depuis 2018, elle cherche des solutions pour tous les objets non revendables, afin de réduire encore la part destinée au rebut. Filière par filière, l’équipe structure des activités en intégrant de nouveaux gisements et en pensant à l’échelle d’un territoire élargi à la Vallée de la Drôme. La première filière traitée est celle du mobilier, pour laquelle a été imaginée une méthode de démantèlement et a été développé un design à partir des matériaux ainsi récupérés.
En collaboration avec des acteurs du réemploi de la Vallée de la Drôme, les collectivités locales et les professionnels des filières concernées, l’association étend aujourd’hui son action aux plastiques et aux textiles.
Depuis plusieurs années, les acteurs du réemploi et la Communauté de Communes du Diois (CCD) ont lancé une démarche de coopération visant la montée en puissance de solutions alternatives à l’enfouissement ou au recyclage de biens et matériaux mis au rebut par les professionnels et les particuliers. Le but est de réduire la part de déchets produits et également de créer de la valeur ajoutée sur le territoire (ressources, emplois…). Cette démarche a notamment pour perspective la rénovation de la déchetterie intégrant une aire de détournement et la construction/rénovation d’un bâtiment mutualisé pour les acteurs du réemploi.
Le plastique est une composante importante des bennes « tout venant » et n’est pas ou que très peu recyclé (voire pas du tout lorsqu’il est mélangé aux déchets tout venant). De nombreux professionnels du territoire cherchent des solutions locales pour des déchets plastiques qualifiés, en post-utilisation ou en rebuts de production, car les solutions existantes ne sont ouvertes qu’à partir de tonnages trop importants. Le plastique coûte aujourd’hui beaucoup aux collectivités et acteurs privés qui paient pour son transport et son traitement.
Par ailleurs, les TLC (Textiles Linges Chaussures) invendables à l’association ou ceux mis directement dans les bennes en déchetterie ou en ville sont collectés par le Relais. Aujourd’hui, l’enlèvement est gratuit et hebdomadaire, mais la filière est sous tension. Il est fréquent que le Relais ne parvienne pas à collecter faute de personnel, parfois durant plusieurs semaines mettant en difficulté les structures qui accumulent des stocks de rebuts.
L’opération portée dans le cadre de TI-B vise à structurer une micro-filière plastique et textile dans le Diois.
Une unité de transformation (un local avec broyeur/déchiqueteur et une capacité de stockage) sera créée autour d’une équipe resserrée (une chargée de développement et un chargé d’atelier) pour organiser la filière et faire tourner l’unité de production.
Les produits (paillettes de plastiques et tissus) seront respectivement réinjectés dans la chaîne de production de la Fab-Unit (micro-usine de production de plaques de plastique) ou au sein de l’association dans leur atelier de production de mobilier recyclé pour alimenter notamment « Pépite », un projet du groupe Archer.