L’association Biovallée et le Syndicat de la Clairette de Die et des Vins du Diois viennent de signer une nouvelle convention dans le cadre du projet Territoires d’Innovation – Biovallée. Elle soutient une opération inscrite dans l’axe Agroécologie et bioéconomie dont l’enjeu est d’améliorer la résilience de l’agriculture aux changements climatiques et d’alimenter la prospective agricole du territoire.
L’opération portée par le Syndicat vise à accompagner la Clairette de Die vers plus de pratiques agroécologiques.
Le vignoble du Diois est composé de 1700 hectares de vignes répartis sur les 30 communes de l’AOC Clairette de Die. L’appellation rassemble près de 270 viticulteurs attachés à la préservation de leur territoire. Consciente de l’enjeu et l’impact que peut avoir la viticulture, la filière de l’AOC Clairette de Die et des Vins du Diois souhaite aller plus loin dans ses projets en faveur de la transition agroécologique. L’un des leviers le plus important qui permettra d’accompagner cette transition est la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires.
3 axes de travail sont développés et présentés dans le but d’avoir un impact sur la transition agroécologique du territoire.
Un premier axe de travail se concentre sur un programme de recherche de création variétale sur le périmètre de l’AOC
Face aux enjeux de la réduction des intrants phytosanitaires et de changement climatique, l’AOC Clairette de Die souhaite s’engager dans un programme de création variétale d’un cépage résistant aux maladies cryptogamiques (mildiou, oïdium et black rot) présentant les qualités du muscat à petits grains dans le but de diminuer la dépendance de la viticulture aux intrants phytosanitaires et de la rendre plus vigoureuse.
Un deuxième axe se construit autour de l’éradication de la flavescence dorée dans les vignes abandonnées et sauvages du vignoble concentrée sur les communes d’Aurel, Barsac, Pontaix et Vercheny.
Suite à la découverte d’un foyer de flavescence dorée (FD), l’AOC a mis en place des actions de lutte sur les vignes en production. Ces mesures initiales sont insuffisantes car elles n’intègrent pas les vignes abandonnées et sauvages, véritables réservoirs pour la cicadelle de la FD. Pour diminuer la propagation de la maladie et ainsi réduire les traitements phytosanitaires, la structure va déployer un travail de lutte contre la FD sur les vignes abandonnées.
Un troisième axe vise l’implantation de haies et nichoirs pour favoriser la préservation de la biodiversité sur le périmètre de l’AOC
Les zones arborées et haies sont peu présentes, voire parfois absentes, des vignes alors qu’elles constituent des écrans naturels entre la vigne et ses prédateurs. Une première opération pilote menée dans la Gervanne a permis de dégager le bilan et l’intérêt de développer la biodiversité fonctionnelle dans les systèmes de l’AOC Clairette. L’opération vise donc à poursuivre l’implantation de haies, vieux arbres et nichoirs dans le vignoble afin d’accroître la présence d’auxiliaires des cultures et à accompagner les viticulteurs dans la réduction des traitements insecticides.
Le projet sera mené en partenariat avec des acteurs locaux et des structures spécialisées
Les trois axes de travail seront menés en partenariat avec :
- les opérateurs et les caves afin de les sensibiliser aux enjeux,
- des organismes techniques comme l’Institut français de la vigne et du vin (IFV), Agribiodrôme, la Chambre d’Agriculture, l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’alimentation et l’Environnement (INRAE),
- des structures spécialisées comme le Parc Naturel Régional (PNR), la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO),
- les collectivités locales.