Le projet de recherche ECORCE (étudier la cohabitation de l’élevage ovin et de l’arboriculture) mené dans le cadre du programme Territoire d’innovation Biovallée, se termine. Comment a émergé le projet, quels en étaient les objectifs, quels sont les résultats ? Le FiBL France (Institut de recherche de l’agriculture biologique) vous invite cette semaine à deux sessions de restitution en ligne. Mais avant ça, un petit tour d’horizon du projet…

 

Un projet nécessaire

Initié en janvier 2021, le projet ECORCE, financé par le programme Territoire d’innovation Biovallée, a émergé au fil des réflexions menées depuis plusieurs années, en réponse aux besoins des arboriculteurs et des éleveurs.

Besoin des arboriculteurs de faire évoluer leurs stratégies de gestion de l’enherbement et d’abandonner un ensemble de techniques fondées sur la lutte et le combat (contre l’herbe, les maladies, les ravageurs, etc.).

Et besoin, pour les éleveurs, de ressources herbagères de qualité dans des périodes où celles-ci peuvent manquer.

Ainsi est né le projet ECORCE : étudier la cohabitation de l’élevage ovin et de l’arboriculture.

 

Un écosystème prometteur

Faire paître un troupeau de brebis dans un verger, l’idée est séduisante ! L’écosystème ainsi créé offre aux arboriculteurs une solution écologique à la gestion de l’enherbement en travaillant avec la brebis, et non contre le problème. Et pour les éleveurs ovins, c’est une promesse de fourrage de qualité même en période sèche du fait de la présence d’ombrage et d’irrigation dans les parcelles arboricoles. Cerise sur le gâteau, la cohabitation verger/brebis présente une alternative au départ en estive dans un contexte où la prédation rend cette pratique de plus en plus difficile !

 

Des risques à mesurer et gérer

Un écosystème prometteur, mais qui reste imparfait. Notamment du fait des brebis qui peuvent s’en prendre aux troncs et aux branches des arbres (écorçage et ébranchage) ; en raison également du risque d’empoisonnement des brebis par le cuivre, particulièrement important dans les vergers biologiques, au printemps, mais aussi du risque de parasitisme interne.

 

Une feuille de route claire

Le projet ECORCE s’est donc appliqué à étudier ces problèmes d’écorçage, d’empoisonnement et de parasitisme.

Tout un pan du projet était également dédié à la production de référentiels économiques et juridiques spécifiques à cette association, en vue d’offrir, aux producteurs désireux d’adopter cette pratique, les éléments leur permettant de trouver le modèle qui leur convient.

Et au-delà des aspects techniques, un autre volet du projet concernait la dynamique territoriale : s’assurer que le projet représentait une solution souhaitable d’adaptation des systèmes face aux enjeux climatiques et si oui, s’interroger sur comment sensibiliser, inspirer et déployer le projet à plus grande échelle.

 

Un rendez-vous à ne pas manquer

Le projet, qui aura duré deux ans, est maintenant prêt à rendre ses conclusions. Les restitutions seront faites publiquement à l’occasion de deux webinaires :

  • mercredi 7 février 2024, 11h-12h15 : risques liés au pâturage ovin en verger en saison de végétation, retours d’expérience et d’expérimentations. (lien d’inscription)
  • jeudi 8 février 2024, 11h-12h15 : aspects économiques et réglementaires du pâturage en verger, accompagnement de la pratique par les acteurs du territoire. (lien d’inscription)

Pour y assister, inscrivez-vous en suivant les liens ci-dessus. Vous recevrez un lien de connexion quelques jours avant le webinaire.

Pour rappel : le rôle de l’association Biovallée dans ce projet a été en 2020, de fédérer les 3 intercommunalités du territoire Biovallée pour imaginer et détailler, action par action, un vaste programme de transition écologique du territoire, programme lauréat d’un concours national appelé Territoires d’innovation, qui a permis financièrement au territoire de continuer à se transformer. La mue est encore en cours et aujourd’hui l’association Biovallée continue de porter le projet dans chacune de ses phases. L’association au-delà de son rôle de coordination met également en oeuvre des actions opérationnelles dans le cadre du programme.

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