A partir du 1er janvier 2024, tout citoyen devra avoir les moyens de trier à la source ses biodéchets. Deux types de solution pourront être proposées par les collectivités locales : le compostage individuel ou collectif et la collecte par des structures spécialisées. Dans une nouvelle émission du cycle sur l’économie circulaire du programme Il est une vallée, Radio Saint Ferreol est allée à la rencontre d’acteurs engagées du territoire qui n’ont pas attendu la réglementation pour expérimenter ces solutions. Voici en substance ce que nous apprend l’émission.

 

Le compostage individuel ou collectif

Blandine de Montmorillon de l’association Compost & Territoire, interrogée par Radio Saint Ferreol, œuvre à la généralisation du compostage collectif de proximité.
Il s’agit d’installer des composteurs dans les quartiers et d’animer le point de collecte, en sensibilisant les habitants sur les bons gestes et bienfaits du compostage. Plus le tri est fait consciencieusement, meilleure sera la qualité du compost.
Pour Blandine de Montmorillon, le composteur est un lieu de rencontre propice à une sensibilisation plus globale, aux écogestes et aux grandes thématiques de la transition écologique.
Guidée par ses convictions fortes, elle mesure le chemin qu’il reste à parcourir pour généraliser la pratique du compostage : « Ça n’est malheureusement pas encore un réflexe pour tous ! Quand on sait pourtant que les déchets organiques représentent 30 % de nos poubelles et qu’ils sont une solution pour redonner vie à nos sols et stocker l’eau… Un sol riche en matière organique agit comme une éponge ! ».
L’association Compost & Territoire a déjà permis l’installation de 30 composteurs collectifs sur le territoire Biovallée.

 

La collecte

Autre solution possible : la collecte pour compostage sur une plateforme dédiée, comme le propose l’association Collembole basée à Crest. C’est Flore Bazin, ingénieure de formation, qui en est la fondatrice. Ancienne responsable d’un site d’enfouissement de déchets, elle a fait bifurquer sa carrière pour lutter contre l’aberration que constitue le fait d’enfouir de la matière organique que son compagnon agriculteur peinait à se procurer pour fertiliser ses sols. Depuis deux ans, Flore Bazin détourne les matières organiques des déchets ménagers en collectant avec son vélo électrique et sa remorque des bacs mis à disposition de restaurateurs et autres établissements du secteur (hôpital, établissement scolaire,…).
Le compost issu de l’activité de Collembole est vendu en pré-commande aux maraîchers du territoire et distribué aux partenaires et aux jardins partagés de Crest qui hébergent le site de compostage de l’association.

 

Pour tenir les délais de la nouvelle réglementation, les collectivités disposent donc de solutions locales mises en oeuvre par des professionnels et citoyens engagés. Il reste néanmoins des étapes à franchir pour généraliser la pratique du compostage des biodéchets : accompagner les changements de pratique des habitants et professionnels par des campagnes de communication et des actions de sensibilisation, mais également soutenir les porteurs de projet dont le modèle économique est encore fragile. C’est ce qu’a commencé à faire la communauté de commune du Crestois et Pays de Saillans en co-finançant la collecte des déchets organiques des restaurateurs du centre ville de Crest.

Un signal encourageant pour nos acteurs engagés !

 

 

 

 

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