L’association Biovallée vous invite à rencontrer les Kogis, un peuple autochtone de la sierra Nevada (Colombie), le mardi 10 octobre à Die… Pour ensemble, soigner le monde !

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Ça commence comme dans un film…

En 1985, alors qu’il parcourt les hautes vallées de la Sierre Nevada de Santa Marta, Eric Julien est sauvé d’un œdème pulmonaire par les membres de la communauté Kogi. En retour, il décide d’essayer de les aider à récupérer leurs terres ancestrales dont ils ont été dépossédés depuis l’arrivée des conquistadores (1524) par les colons, les pilleurs de tombes, et plus récemment par les narcotrafiquants, les paramilitaires et la guérilla. Un lien fort se crée.

 

… et ça pourrait bien finir en happy-end !

Eric Julien découvre un peuple qui a toujours vécu en symbiose avec le vivant et qui aujourd’hui propose de nous transmettre ses savoirs ancestraux pour ensemble soigner la Terre.

« Bien qu’ils ne représentent que 5 % de la population mondiale, les peuples autochtones habitent des territoires où se concentrent 80% de la biodiversité de la planète (Banque mondiale, 2008). Parmi ces sociétés, les Kogis se considèrent les gardiens de la «Terre Mère» et jouent un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité et des écosystèmes de la Sierra Nevada de Colombie. Leurs savoirs ancestraux ont été reconnus patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO en 2022. Pourraient-ils nous aider à comprendre, prendre soin et réveiller la mémoire de nos propres territoires ? C’est le sens de leur main tendue. »

Extrait de la tribune d’Eric Julien et une soixantaine de scientifiques et experts dans le Figaro du 27/09.

Depuis l’association Tchendukua, fondée par le géographe, a vu le jour. En 2018, elle a organisé une première visite du territoire par les Kogis, en vue d’un diagnostic en présence de 25 scientifiques et experts. Leurs regards croisés sur l’état de notre territoire a donné lieu a des résultats aussi « étonnants que déroutants » et une relation toute particulière s’est créée entre le Diois et les Kogis.

 

Après Paris, Lyon, Genève… Die.

Cette année une deuxième visite diagnostic est organisée en Europe sous le nom de « Shikwakala ».

La reconnexion au vivant et au territoire est une nouvelle mission de l’association Biovallée et la main tendue par les Kogis est une formidable opportunité d’avancer dans la bonne direction.

L’occasion était trop belle : notre association a donc invité les Kogis à faire escale en terre dioise pour vous permettre de les rencontrer. Nous serons donc très heureux de vous accueillir :

Le 10 octobre de 18h à 20h pour participer à un temps d’échange avec des membres du peuple Kogi.

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L’évènement est gratuit (participation volontaire aux frais bienvenue). L’inscription est obligatoire et le nombre de places est limité.

 

Arregocés Conchacala Zalabata, Gouverneur du peuple Kogi

« Quand nos Mamas, nos autorités spirituelles sont venues chez vous, en Europe, il y a quelques années, ils ont pu observer qu’il y avait énormément de montagnes, beaucoup plus que chez nous. Pour nous, il est très clair que vos montagnes dans les Alpes sont reliées avec nos montagnes, que les montagnes sont reliées entre elles et qu’entre ici et chez vous, il y a des liens, des flux d’informations que nous appelons « Shikwakala ». Ce sont ces relations qui soutiennent le monde. Aujourd’hui, nous abîmons la nature, nous abîmons ce que nous voyons, les lacs, les rivières, les sommets, mais surtout tout ce que nous ne voyons pas, sous la terre, sous les sommets, tout ce qui est invisible que nous appelons Ginué. » « La proposition, ce que nous voulons vous partager, c’est de récupérer les sites sacrés, qui, chez nous, sont des sites où l’on peut recevoir de l’information de la mère terre et laisser se régénérer 70% de ces espaces. Nous pouvons faire des choses très concrètes, très pragmatiques pour que vous puissiez voir comment nous travaillons, comment nous soignons la terre. Ce n’est pas une question d’image, mais l’idée de rendre concret ce que nous faisons afin de pouvoir le comprendre et l’appliquer ailleurs. Nous voudrions dialoguer, vous montrer ce que nous pourrions faire ensemble. Toute personne qui veut contribuer, participer, les gouvernements locaux, internationaux, qui comprennent ces choses, pourraient être volontaires et participer, soutenir. C’est ce que l’on fait déjà avec l’association Tchendukua, mais on souhaiterait pouvoir mobiliser plus de personnes, plus d’organisations pour comprendre et partager ce que nous essayons de vous expliquer. »

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