Jeudi 15 juin, la communauté des écohébergeurs et des partenaires de l’association, représentants des offices de tourisme et du Syndicat mixte de la rivière Drôme, se sont réunis sous la terrasse couverte du très bucolique gîte de la Vaumane à Chabrillan. Lors de cette 3ème rencontre, animée par Andréa Maillotte, les participants, tous engagés dans une démarche de tourisme durable et apprenant, se sont penchés sur la problématique de l’eau sur notre territoire.

 

Un premier diagnostic sur la ressource en eau de notre territoire

Charlène Payan, chargée d’animation du Syndicat mixte de la rivière Drôme, était de la partie. En préambule des travaux de groupe, son animation a permis aux écohébergeurs de se familiariser avec les différents types d’aquifères sur le territoire, de comprendre leurs caractéristiques et leur influence sur la ressource en eau : profondeur, remplissage et capacités de prélèvement, écoulement de l’eau, influence sur le cours de la rivière, sensibilité à la pollution…

 

Interroger nos habitudes

C’est sous la forme d’un world café (format d’animation), animé par Laura Grivet des Amanins, que s’est poursuivie la matinée. Quelles sont nos habitudes de consommation d’eau ? Lesquelles serions-nous prêtes et prêts à abandonner ? Quelles seraient les bonnes pratiques et bonnes approches pour entamer un virage collectif dans notre rapport à l’eau ? Autant de questions auxquelles ont tâché de répondre toutes les matières grises réunies.

 

Repenser les pratiques pendant les vacances ?

« 15 voitures à essence qui font l’aller-retour jusqu’à la Drôme pour une baignade n’ont-elles pas un bilan écologique plus néfaste que celui d’une piscine ? » s’interroge une de nos adhérentes.

« Il est interdit, quand on accueille du public, d’hiverner la piscine ; chaque printemps, il faut vider et remettre en eau le bassin » fait remarquer le responsable d’un camping.

« Accueillir des vacanciers en leur déroulant une liste de mises en garde et d’interdits, c’est compliqué. »

Les vacances doivent rester synonymes de détente et de loisirs, tous nos écohébergeurs s’accordent sur ce point. Cependant, pas au détriment de l’environnement !

Alors comment s’y prendre pour réconcilier vacances et écologie ?

 

Des débuts de réflexion

Pour agir concrètement sur la préservation de la ressource en eau sur le territoire, les écohébergeurs ont identifié plusieurs leviers :

Des actions sur lesquelles les écohébergeurs ont les moyens d’agir directement :

  • un travail de communication et de sensibilisation : informer en amont les vacanciers sur les bonnes pratiques mises en place dans le lieu de vacances et leur faire vivre des expériences inspirantes pour leur donner envie d’adopter de nouvelles bonnes habitudes de consommation en eau. Concevoir des livrets d’accueil à la tonalité engageante, travailler des signalétiques qui donnent le sourire, développer un label qui fédère… .

Des projets de plus grande envergure, où le collectif et les liens avec les autres acteurs de l’écosystème font sens :

  • agir sur la législation : faire évoluer la réglementation sur l’hivernage des piscines, repenser le tarif de l’eau qui n’est pas assez prohibitif (hors agriculteurs)…
  • célébrer le bien commun qu’est notre rivière et l’eau : organiser des ’évènements culturels et festifs, s’interroger sur la statut juridique de la rivière pour mieux la défendre…

 

 

On n’en restera pas là

La matinée a porté ses fruits, de belles idées ont vu le jour. Reste maintenant à les mettre en pratique  collectivement. Les écohébergeurs auront l’occasion d’approfondir ces sujets (enjeu de l’eau mais aussi autres enjeux de la transition)  lors des deux prochaines réunions animées par l’association (en septembre, puis en novembre-décembre).

Entre temps, l’association assurera son rôle d’animateur pour collecter auprès de chacun les informations qu’il pense pertinentes à mettre en commun sur ses pratiques, expérimentations, savoirs et projets à venir. Des ressources, dont la forme reste à déterminer, qui  permettront d’alimenter la connaissance sur ce que font ces acteurs sur le territoire, pour inspirer à plus grande échelle.

 

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