Philippe Huygue, vice-président en charge de l’économie à la communauté de communes du Crestois et du Pays de Saillans (et ancien président de l’association Biovallée), Kévin Robert, chargé de développement de la filière bois et plastique chez Aire Trésor, et Pierre Georgin, responsable de projets écologie industrielle et territoriale à l’association Biovallée, étaient au micro de Radio Saint Ferréol pour traiter du sujet de l’économie circulaire sur notre territoire.

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Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme

Cette maxime attribuée à Antoine Lavoisier, chimiste du 18ème siècle, résume bien le principe général de l’économie circulaire : s’inspirer des écosystèmes naturels pour mieux préserver nos ressources et limiter les impacts des activités humaines sur l’environnement. L’économie circulaire nous invite à sortir de l’ère du tout jetable et de la consommation de masse dans laquelle nous nous sommes aventurés au cours des dernières décennies. Concrètement, cela passe par une utilisation optimale des ressources (objets, matériaux, compétences,…) déjà en circulation dans notre économie via le réemploi, la réparation, le recyclage, mais aussi la mutualisation et le partage. Ce modèle vertueux, s’il se généralisait pour de bon, pourrait être vraiment payant, comme l’illustre Pierre Georgin en citant une étude de la fondation Hélène MacArthur : « Si on utilisait de façon plus efficace, plus circulaire ne serait-ce que cinq matériaux – l’aluminium, le ciment, le plastique, l’acier et les denrées alimentaires – on réduirait de 40% nos émissions de gaz à effet de serre à l’échelle planétaire ! ». Voilà qui est motivant !

 

De la propriété à l’usage

L’économie circulaire, c’est aussi se concentrer sur l’usage d’un produit plutôt que sur sa propriété, via l’économie de la fonctionnalité. L’exemple est souvent cité et pour cause, il nous parle : Michelin a crée « l’abonnement au pneu » pour les poids lourds. La recette paraît simple : les clients n’achètent plus des pneus mais des kilomètres. Et lorsque les pneus sont trop usés, l’entreprise les récupère pour mieux les reconditionner. Ce nouveau modèle est en réalité révolutionnaire : il pousse le producteur à allonger la durée de vie de ses produits dès sa conception et met ainsi du plomb dans l’aile au principe d’obsolescence programmée. Il était temps !

 

Du concret en Biovallée

Sur le territoire de la Biovallée, l’économie circulaire a de beaux jours devant elle grâce aux initiatives portées par les collectivités, les entrepreneurs et les collectifs d’habitants soucieux de préserver nos ressources et d’aller vers plus de sobriété. En témoignent les nombreux exemples cités au cours de l’émission : ressourceries, matériauthèques et autres micro-usines de revalorisation de matériaux récupérés localement. Vous pouvez rencontrer ces acteurs de l’économie circulaire chaque année à l’occasion de la Fête de la récup. Notre association compte bien contribuer à diffuser ce modèle d’avenir. Notre recette fétiche s’applique encore une fois ici : par notre connaissance du territoire, activer nos réseaux et créer des liens entre les acteurs qui sauront porter en coopération des projets à l’échelle territoriale.

 

 

Il est une vallée est une série d’émissions pensées et réalisées en coopération par l’association Biovallée et les radios Saint Ferréol et RDWA, pour raconter et mettre en valeur toutes les initiatives en matière de transition écologique dans la vallée de la Drôme.

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